» Le problème de la Serbie et surtout ici, en son centre, à Belgrade, c’est que pour l’Est, on est l’Ouest, et que pour l’Ouest, on est l’Est. »
Ainsi le cinéaste franco-serbe Emir Kusturica, deux fois Palme d’or à Cannes, résume-t-il le paradoxe de la » Ville blanche « . Tour à tour celte, romaine, byzantine, hongroise, ottomane, autrichienne, la capitale de la Serbie a gardé de son passé tumultueux une âme baroque et agitée.
Carrefour des civilisations et des religions pendant de nombreux siècles, aujourd’hui débarrassée de Milosevic et de ses vieux démons, Belgrade a pleinement retrouvé son statut de » reine des Balkans « .
C’est cette nouvelle capitale européenne de la fête, étape privilégiée des croisières enchanteresses sur le Danube, que célèbre ce Roman de Belgrade. A la fois pèlerinage dans le temps et invitation au voyage, il se présente aussi comme une chronique originale de l’amitié franco-serbe du Moyen Age à nos jours.