Nom de l’auteur/autrice :Lena Ordenski

Culture

Serbie, l’inattendue : immersion dans un pays qui vibre plus fort que ses frontières

Dans la grande loterie des destinations européennes, rares sont ceux qui tirent la Serbie au premier tour. Elle ne possède pas les plages mythiques de la Méditerranée, ni les musées mondialement célèbres des grandes capitales. Pourtant, elle est de ces lieux qui ne cherchent pas à plaire à tout le monde et c’est précisément ce qui la rend si irrésistiblement authentique. En Serbie, on ne vous déroule pas le tapis rouge, on vous tend une chaise, on vous sert un verre de rakija, et la soirée commence. La Serbie est un pays de contrastes assumés, un curieux mélange d’héritage ottoman, d’esprit slave, de rêverie balkanique et de rudesse post-soviétique. Un territoire où l’histoire gronde encore dans les murs, mais où la vie, aujourd’hui, se décline avec une énergie presque insolente. Il faut y aller pour comprendre ou plutôt pour sentir. Car la Serbie n’est pas un décor à admirer, c’est une atmosphère à habiter. Tout commence souvent à Belgrade, la capitale. S’il fallait lui attribuer un seul qualificatif, ce serait sans doute : indomptable. Belgrade ne s’embarrasse pas de paraître jolie au premier regard. Elle est brute, rugueuse parfois, mais étonnamment attachante. En son cœur, la forteresse de Kalemegdan veille depuis des siècles sur la confluence du Danube et de la Save, offrant un panorama aussi majestueux qu’improbable, entre passé militaire et rendez-vous d’amoureux. Autour, la ville pulse, entre bâtiments austères, ruelles bohèmes et bars aux allures de repaires d’artistes. La nuit tombée, Belgrade se métamorphose en capitale festive, sans doute l’une des plus effervescentes du continent. Ici, la vie nocturne n’est pas un divertissement : c’est une discipline. Les clubs flottants, appelés splavovi, alignés le long du Danube, proposent une variété musicale qui va de la techno underground à la pop balkanique, sans oublier le fameux turbo-folk, genre typiquement local qui mêle instruments traditionnels, rythmes électroniques et paroles à fleur de peau. Un mélange improbable ? Absolument. Mais diablement efficace. Pourtant, réduire la Serbie à Belgrade serait une injustice. Car une fois franchie la périphérie de la capitale, le pays déploie une tout autre facette — celle d’une nature généreuse, d’une culture rurale encore vivante, et d’un art de vivre qui semble avoir échappé à la frénésie du monde moderne. Les montagnes de l’ouest, notamment dans les parcs nationaux de Tara ou de Kopaonik, offrent des paysages saisissants : forêts profondes, rivières cristallines, sommets doux et vallées ponctuées de villages où le temps ne compte pas. Là-bas, on croise des troupeaux de moutons, des maisons aux toits de bois, des femmes en tabliers fleuris qui vous proposent une soupe fumante ou un verre d’alcool maison, sans forcément poser de questions. C’est aussi dans ces régions rurales que s’exprime pleinement l’âme gastronomique serbe. Oubliez les régimes végétaliens : ici, la table est sacrée, et elle est copieuse. Viandes grillées, poivrons farcis, feuilletés au fromage, légumes marinés, confitures maison… chaque plat est un morceau d’histoire, chaque recette une tradition transmise avec fierté. Le pain chaud sort tout droit du four familial, le lait vient de la vache d’à côté, et la rakija (une eau-de-vie à base de prune, de coing ou d’abricot) n’est jamais bien loin. On ne trinque pas pour faire bonne figure ; on trinque pour sceller l’instant, pour marquer la rencontre, pour honorer la vie. Mais ce qui donne véritablement à la Serbie sa personnalité singulière, ce sont ses habitants. Les Serbes sont à l’image de leur pays : fiers, francs, débordants de contradictions et d’humanité. Leur hospitalité n’est pas un service, c’est un principe fondamental. Le tutoiement est immédiat, les débats sont animés, l’ironie est une arme de conversation massive. Ils peuvent discuter politique avec une passion furieuse, défendre leur cuisine comme une cause nationale, et vous raconter l’histoire de leur village comme s’il s’agissait du centre du monde et pour eux, c’est souvent le cas. Les Serbes n’essaient pas de plaire, ils sont simplement eux-mêmes. Et c’est peut-être cela qui les rend si attachants : cette manière de conjuguer l’humour à la mélancolie, la tendresse à la rudesse, la fierté à la lucidité. Un peuple forgé par l’histoire, mais qui ne s’y enferme pas. Un peuple qui sait rire, chanter, débattre et surtout partager. En parcourant la Serbie, on comprend vite que ce pays est plus qu’une simple destination : c’est une rencontre. Une rencontre avec des lieux, bien sûr, mais aussi avec une manière d’être au monde. Ici, rien n’est vraiment prévu, tout peut arriver et c’est souvent ce qui fait le charme du voyage. On vient pour découvrir, on reste pour ressentir. Alors si vous cherchez un pays qui ne joue pas la carte du glamour facile, mais qui vous offre du vrai, du fort, du vivant… la Serbie vous attend. Sans fard, mais le cœur grand ouvert. Tania Nikolić, le 17 Juin 2025

Géopolitique, Histoire

L’identité, faux concept ou réalité ?

De Renan au Kosovo, une réflexion sur ce qui nous unit Portée par une vague électorale bleue marine, la question de l’identité s’est imposée dans tousles débats politiques en Europe. Cette notion, utilisée à tort et à travers, suscite d’importantescontroverses, faute d’avoir jamais été clairement définie. Lors du premier Congrès de la Jeunesse Serbe organisée à Vienne le 7 juin 2025, alors que le débat entre les personnes présentes venait de commencer pour déterminer la stratégie des organisations serbes de la diaspora dans leur développement, la discussion est rapidement devenue une réflexion sur ce qu’est véritablement être serbe. Des idées très différentes ont aussitôt émergé, révélant à quel point il est difficile de définir l’identité. Cette dérive du débat vers une question aussi vaste qu’irrésolue révèle un problème plus large : peut-on encore définir une identité collective de manière claire et partagée ? Et si non, à quoi bon en parler ?  L’enjeu de la question identitaire demeure une question irrésolue. Pourtant, comme pour le « wokisme », son utilisation dans le débat public aurait dû permettre une définition claire. Dès lors, nous aurions pu penser que l’absence de concorde sur la définition de l’identité explique les divergences sur ce qu’est être membre d’une Nation. La vérité est qu’un accord sur la définition demeure impossible : le Congrès, à lui seul, ne pouvait résoudre un débat vieux de plusieurs siècles.  L’identité est définie comme étant un « caractère de ce qui, sous des dénominations ou des aspects divers, ne fait qu’un ou ne représente qu’une seule et même réalité » par le CNRTL. Elle semble donc être intimement liée à la notion de Nation, elle aussi au cœur de nos débats politiques. Dès lors, il aurait été peut-être plus intéressant de parler d’identité nationale afin d’éviter toute confusion avec l’identité individuelle. La question de la Nation a été au cœur d’une réflexion philosophique profonde et intéressante à aborder pour comprendre que le débat qui a eu lieu au Congrès à Vienne est, certes, légitime, mais infini. Or, l’infini est abstrait et dépasse notre rationalité : le débat semble donc être vain et inutile.  L’idée même de Nation a divisé les sociétés européennes, parfois voisines. Ainsi, alors que la Prusse s’est effondrée à la suite de la prise de contrôle du territoire par Napoléon, Fichte (Reden an die deutsche Nation, 1808) appelle à une renaissance spirituelle et morale du peuple allemand en éveillant leur conscience nationale. Pour lui, la Nation désigne une communauté de langue et de culture, non une création juridico-politique. Elle précède l’État, qui ne fait que servir cette dernière. Le peuple est uni par la langue, l’éducation et la culture. Plus tard, Renan développera la « vision française » de la Nation dans son célèbre discours de la Sorbonne en 1882. Alors que le nationalisme a le vent en poupe en France à la suite de la défaite face à la Prusse, Renan cherche à définir la Nation dans une perspective républicaine et rationnelle face à certaines dérives identitaires. Ainsi, il affirme que la Nation est une construction historique et politique fondée sur la volonté de vivre ensemble.  La Nation n’est donc ni une race, ni une langue (qui permet de se réunir mais ne le force pas) et encore moins une religion ou une frontière géographique. Une Nation se caractérise par un passé commun, au travers d’une mémoire collective faite de souffrances et de gloires partagées, ainsi que d’une volonté présente de continuer à faire valoir cet héritage commun : il appelle cela le plébiscite de tous les jours. Cette vision française existe d’ailleurs depuis longtemps. Le droit du sol (jus soli), trouve son caractère coutumier dans un arrêt du 23 février 1515 rendu par le Parlement de Paris : un enfant né de parents étrangers est un sujet du roi, donc français. Après la Révolution, le Code Napoléon permet aux enfants étrangers nés en France de demander la nationalité française dans l’année suivant sa majorité. En 1889, la IIIe République rend automatiquement français tout enfant étranger né en France, sauf si ce dernier refuse de le devenir. Ce droit est aujourd’hui au cœur de nombreuses critiques (notamment à Mayotte) et a été revu à de nombreuses reprises. Or, il semble clair aujourd’hui que la philosophie française ait été validée par le réel. S’il peut être difficile pour certains de l’accepter, preuve a été faite lors du Congrès. Á Vienne, la langue ou la religion ne peuvent plus permettre de caractériser une Nation. Sans avoir à aborder le fait que de nombreuses personnes connaissent la langue et l’histoire française mais ne se sentent absolument pas Français, l’exemple du Kosovo est amplement suffisant. À la suite de la Seconde Guerre mondiale, le Maréchal Tito décide d’accueillir des réfugiés albanais et de faire partir les Serbes de ce territoire, pourtant central dans leur histoire car c’est là-bas qu’ils ont réussi, malgré toute attente, à repousser les Ottomans en 1389. Les Albanais ont fréquenté des serbes, leurs écoles, ont appris leur langue et leur histoire, ont profité des richesses d’une Yougoslavie qui dépassait tout ce qu’ils auraient pu avoir en Albanie : nous aurions alors pu légitimement croire qu’ils deviendraient des serbes d’ici une ou deux générations, ne serait-ce que par reconnaissance. Or, malgré tout cela, ils n’ont pas hésité à constituer une organisation armée qualifiée de terroriste par plusieurs États (UÇK) pour décrocher une indépendance violant toutes les règles du droit international, obtenue car soutenue militairement par l’OTAN. Si l’Occident a commis ici une erreur stratégique (ils accueillent eux aussi massivement des populations étrangères et la Russie s’appuie aujourd’hui sur cette violation sanglante du droit international pour justifier son « opération militaire » en Ukraine), il n’en demeure pas moins que la Nation n’est pas une histoire de langue, culture ou religion mais bien de sentiment. Il demeure donc clair qu’au regard de cette question, pourtant si précieuse aux yeux des serbes, le débat n’aurait pas dû avoir lieu. Se pose d’ailleurs la question des Serbes dont les ascendants ont émigré dans d’autres pays et

Culture

Les Serbes à Cannes : Emir Kusturica et la double Palme d’Or

Réalisateur d’origine serbo-bosnienne, Emir Kusturica est l’un des rares cinéastes au monde à avoir remporté deux Palmes d’Or au Festival de Cannes. Avec son univers baroque, inclassable et empreint de satire, il incarne à lui seul une certaine vision du cinéma yougoslave : un art de la démesure, de la tragédie carnavalesque et du burlesque engagé. Son parcours a fait de lui un pont inattendu entre les Balkans et l’Europe de l’Ouest. 1985 : Papa est en voyage d’affaires, l’enfance au cœur du totalitarisme La reconnaissance internationale survient en 1985 avec Papa est en voyage d’affaires (Otac na službenom putu), œuvre tirée d’un scénario de l’écrivain Abdulah Sidran. Le film plonge dans la Yougoslavie des années 1950, à l’époque de Tito, où un homme est envoyé dans un camp pour avoir critiqué le régime. L’histoire est racontée à travers les yeux de son fils, un enfant à la fois candide et observateur, qui devient le témoin silencieux de la répression politique. Par ce regard enfantin, Kusturica aborde la dictature avec une finesse rare, sans lourdeur idéologique, mêlant émotion et distance critique. Le jury du Festival de Cannes, alors présidé par Miloš Forman, lui attribue la Palme d’Or. Ce film, profondément yougoslave par son ancrage culturel, séduit par son message universel. 1995 : Underground, la guerre comme farce tragique Dix ans plus tard, en 1995, Kusturica revient à Cannes avec un projet d’une ambition démesurée : Underground. Ce long-métrage raconte, à travers les aventures surréalistes de deux amis, cinquante ans d’histoire yougoslave, depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux conflits sanglants des années 1990. Œuvre baroque, foisonnante, à la frontière du chaos, Underground est à la fois chronique historique et fable politique mordante. Porté par la musique effervescente de Goran Bregović, le film mêle absurde et épopée, provoquant autant l’enthousiasme que la controverse, notamment pour sa lecture dérangeante du passé récent. Malgré les débats, le jury cannois lui décerne une seconde Palme d’Or. Kusturica devient alors une figure culturelle de la Yougoslavie défunte, au centre des tensions identitaires post-guerre. Et après Kusturica ? Le cinéma serbe entre résilience et renouveau Bien que Kusturica demeure la figure la plus emblématique du cinéma serbe à Cannes, d’autres cinéastes ont continué à porter la mémoire et les enjeux des Balkans à l’écran. Želimir Žilnik, pionnier du mouvement « Black Wave », a dès les années 1960 proposé un cinéma documentaire radical, explorant les marges sociales et politiques de la Yougoslavie.   Srđan Dragojević, avec Lepa sela lepo gore (1996), livre un regard provocateur et sans détour sur la guerre de Bosnie, mêlant humour noir et dénonciation.   Des réalisateurs comme Stefan Arsenijević ou Bojan Vuletić, représentants du renouveau du cinéma serbe, sont régulièrement présents dans les festivals européens. Leurs œuvres contemporaines, souvent imprégnées d’absurde, de désenchantement et de critique sociale, témoignent d’une profonde lucidité. Même si leur rayonnement à Cannes reste plus discret, ces cinéastes perpétuent un cinéma exigeant, ancré dans le réel, loin des caricatures. Une œuvre entre mémoire et politique Le double sacre d’Emir Kusturica ne se résume pas à une réussite individuelle. Il symbolise l’émergence du cinéma des Balkans sur la scène mondiale. À travers ses fictions bigarrées et allégoriques, Kusturica a montré que l’art peut exprimer ce que la politique n’ose plus dire, offrant au monde une lecture singulière, dérangeante et nécessaire de l’histoire d’un peuple en éclats. Sources: https://www.festival-cannes.com/ Photo: Par Victor Dmitriev — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7430935 https://fr.wikipedia.org/wiki/Emir_Kusturica

Histoire

NIKOLA TESLA

Nikola Tesla est né le 10 juillet 1856 à Smiljan, dans ce qui est aujourd’hui la Croatie, alors territoire de l’Empire austro-hongrois. D’origine serbe, il grandit dans une famille cultivée : son père, prêtre orthodoxe, était également écrivain, tandis que sa mère, autodidacte, se distinguait par un talent remarquable pour inventer et fabriquer des outils domestiques. Débuts scientifiques Tesla poursuit des études en ingénierie électrique en Autriche, puis travaille en Europe avant de s’installer aux États-Unis en 1884. À son arrivée, il collabore brièvement avec Thomas Edison, mais leurs visions scientifiques divergentes provoquent rapidement une rupture. Tesla est principalement reconnu pour avoir promu l’usage du courant alternatif (AC), qu’il considérait comme bien plus efficace que le courant continu (DC) défendu par Edison. En partenariat avec l’industriel George Westinghouse, il contribue à l’édification de la première grande centrale hydroélectrique aux chutes du Niagara, basée sur sa technologie AC. Un inventeur visionnaire Au cours de sa vie, Tesla déposa environ 300 brevets couvrant près de 125 inventions dont plusieurs furent injustement attribuées à Edison. Il mit au point de nouvelles approches pour la conversion de l’énergie et reste considéré comme l’un des ingénieurs les plus brillants et créatifs de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Pourtant, Tesla préférait se voir non comme un inventeur, mais comme un « découvreur ». Toujours en avance sur son temps, Tesla concevait des idées qui semblaient irréalisables à son époque, comme la transmission d’énergie sans fil sur de longues distances. Dans ce but, il lança la construction d’une tour monumentale : la Wardenclyffe Tower, érigée entre 1901 et 1917 à Long Island, près de New York. Ce projet ambitieux, destiné à permettre la téléphonie, la diffusion sans fil transatlantique, et la transmission d’énergie, fut abandonné par manque de financements. Tesla avait également anticipé des applications étonnamment proches de technologies modernes telles que le télécopieur, la géolocalisation, la synchronisation d’horloges et la radiodiffusion de musique et d’informations — à une époque où ces concepts n’existaient même pas encore. Fin de vie et reconnaissance posthume Nikola Tesla est mort le 7 janvier 1943, à l’âge de 86 ans. Il est décédé seul dans sa chambre d’hôtel (la chambre 3327 au New Yorker Hotel) à New York, des suites probables d’une thrombose coronaire (crise cardiaque). Aujourd’hui, Nikola Tesla est célébré comme un génie en avance sur son temps, dont les travaux ont profondément façonné le monde moderne. L’unité de mesure du champ magnétique porte son nom (le tesla) et la célèbre entreprise Tesla, Inc., fondée par Elon Musk, lui rend hommage. Sources:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola_Tesla https://www.nikolateslalegend.com/ Par Napoleon Sarony — Marc Seifer Archive, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30659157

Culture

La FJSE rencontre M. Jérôme Bouyjou

La délégation de la Fédération des Jeunes Serbes d’Europe a rencontré M. Jérôme Bouyjou, chef du Bureau des droits de l’homme de la MINUK et représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Kosovo. Les échanges ont porté sur la situation actuelle au Kosovo (res. 1244), ainsi que sur les préoccupations relatives au respect des droits de l’homme fondamentaux, notamment ceux de la communauté serbe.

Histoire

LA REINE NATALIJA OBRENOVIĆ

De Florence à Belgrade : la vie mouvementée de Nathalie Obrenović Natalija Obrenović, née Natalia Keșco en 1859 à Florence, fut reine consort de Serbie de 1882 à 1889 aux côtés de son époux, le roi Milan Ier Obrenović. Issue de la noblesse moldave, elle connaît une jeunesse marquée par la perte de ses parents et une éducation assurée par son oncle. Son mariage avec Milan est vite troublé par des tensions conjugales et des divergences politiques : tandis que Milan se rapproche de l’Autriche-Hongrie, Natalija soutient la Russie. Leur relation se détériore au point que Natalija quitte le pays en 1887 avec leur fils Alexandre. Le divorce est prononcé puis annulé, et en 1889, Milan abdique en faveur d’Alexandre, faisant brièvement de Natalija la régente du royaume. La lumière d’un engagement ! Après son exil forcé et le retour temporaire à Belgrade, Natalija est définitivement bannie en 1900 pour s’être opposée au mariage de son fils avec Draga Mašin. En 1903, Alexandre et Draga sont assassinés lors d’un coup d’État, mettant fin à la dynastie Obrenović. Dernière représentante de cette lignée, Natalija se retire en France, se convertit au catholicisme et entre dans les ordres. Elle consacre sa vie aux œuvres caritatives, soutenant les blessés de guerre et l’éducation des femmes, tout en étant mécène d’artistes et intellectuels. Elle meurt en 1941 à Saint-Denis, Elle est inhumée dans l’ancien cimetière de Lardy laissant un héritage culturel et philanthropique important. La FJSE rend hommage à natalija obrenović Le 4 mai, en présence de Madame Anđelka Šimišić, consule de la République de Serbie, nous avons déposé des gerbes à l’occasion du 84e anniversaire de la mort de la reine Natalija Obrenović. Bien qu’elle ait vécu de nombreuses années loin de la Serbie, la reine Natalija n’a jamais oublié sa patrie, qu’elle aimait profondément. Par ses généreux legs, elle a laissé une empreinte durable, notamment à travers son soutien à l’Université de Belgrade et au peuple serbe dans son ensemble. Malheureusement, sa tombe est restée oubliée pendant de longues années. Par ce geste, nous rendons hommage à son engagement indéfectible envers la Serbie. La cérémonie s’est déroulée en présence de M. Dragan Lernić, président de l’organisation « Vivre Ensemble ». Sources:  Par unattributed — photovintagefrance, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15769995 https://fr.wikipedia.org/wiki/Natalija_Obrenovi%C4%87  

Culture

EUROVISION 2025 – LA SERBIE BRILLE, MÊME SANS FINALE !

Stefan Zdravković, connu sous le nom de Princ od Vranje, est un chanteur serbe né en 1993 à Vranje. Installé à Belgrade depuis son enfance, Princ est chanteur, guitariste et batteur.  Avant de se consacrer pleinement à la musique, il a été champion et vice-champion national de karaté, intégrant même l’équipe nationale serbe de karaté. Il commence la musique à l’âge de 15 ans en créant un groupe avec des amis du lycée, Šesta žica. Parallèlement, il étudie la philologie à l’université de Belgrade, où il se spécialise en langues et littératures scandinaves, notamment en langue norvégienne. Depuis 2016, il est le chanteur principal du groupe Sizip. En 2020, il joue le rôle-titre dans la comédie musicale Jesus Christ Superstar, produite par le Centre Culturel de la ville étudiante de l’université de Belgrade. Il prend également part à de nombreux festivals musicaux, tels que le Slavianski Bazaar en Biélorussie, ainsi qu’à d’autres événements en Bulgarie, au Kazakhstan, en Lituanie, en Italie et en Espagne. En 2021, il a concouru dans Glasăt na Bălgariya (version bulgare de The Voice), où il a impressionné les coachs mais a été éliminé avant la finale.  EUROVISION 2025 – LA SERBIE BRILLE, MÊME SANS FINALE  Cette année, Princ od Vranje a touché les cœurs serbes avec sa chanson « Mila », victorieuse de Pesma za Evroviziju 2025.Malheureusement lors de la demi-finale la Serbie ne se qualifie pas, une première depuis 2017.  Et pourtant… la Serbie n’a pas dit son dernier mot !  La victoire est venue d’ailleurs : Teya (Teodora Špirić), autrichienne d’origine serbe, coécrit la chanson « Wasted Love », qui offre à JJ et l’Autriche le trophée de l’Eurovision 2025. Entre émotion sur scène et triomphe en coulisses, la Serbie a laissé une vraie empreinte cette année. Pas de finale, mais une fierté intacte ! Sources:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Princ_od_Vranje https://n1info.rs/magazin/showbiz/zbog-cega-je-glasanje-na-ovogodisnjoj-evroviziji-bilo-zanimljivo/ https://www.youtube.com/watch?v=eoSCoV9s2ak https://www.youtube.com/watch?v=7h8yw_9bCV8&list=RDEMleViyZ7nXxvsowEeNoHrMA&start_radio=1 https://www.youtube.com/watch?v=18BCbtvDcag

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